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Route de Saône-et-Loire 2019


Maillot de leader, attaques et gamelles pour une Route 2019 épique

Après plusieurs Route de Saône-et-Loire ensoleillée, l’édition 2019 s’est élancée sous un ciel menaçant, sur les routes pentues de Montcenis. Si les coureurs passeront entre les gouttes lors du prologue le vendredi soir, ils ne seront pas épargnés le samedi, avec un départ sous la pluie. La première heure de course se déroulera sous des trombes d’eaux et sur une route particulièrement glissante. Si l’intempérie ralentira puis cessera en fin d’étape, la chaussée restera humide jusqu’au bout et les corps détrempés jusqu’à l’os. Heureusement, le soleil reprendra ses droits le dimanche pour les deux dernières étapes.

L’UC Cognin arrivait sur cette Route avec une petite équipe de guerriers mêlant rookies et habitués de l’épreuve. En 4e catégorie, Benoît (transfuge de Pont-de-Claix pour l’occasion) et Fab le Pirate découvraient la course, tout comme Tristan en 3e caté, tandis que Bernie (3e caté) et Fabrice (1e caté) étaient les plus expérimentés. Un bon petit groupe encadré d’accompagnateurs de choc, bien rôdés eux puisque multirécidivistes de la RSL : Paul, Daniel, Patrice et Didier, alias « coach Garnish » en Directeur Sportif impitoyable.

Entre les vignes bourguignonnes.

Tristan, du bleu au blues

Tristan est arrivé sur la Route de Saône-et-Loire avec des étoiles plein les yeux. Lui qui a commencé le vélo il y a deux ans a rejoint le club notamment pour pouvoir participer à la RSL. L’objectif de l’année où il rêvait de briller. Après deux places de deux sur des courses en Savoie et à la vue de son potentiel, il pouvait « faire un truc » sur cette édition en 3e catégorie. Le prologue très difficile, avec une longue bosse assez terrible (passage à 11%!) collait plutôt bien à ses qualités de grimpeur/puncher.

Parti à 20h42, il établit quelques sept minutes plus tard le meilleur temps provisoire ! Les coureurs de sa caté se cassent ensuite les dents un à un sur son chrono canon. Il remporte le prologue et revêt le maillot bleu de leader de la catégorie. Il prend aussi une bonne 23e place au scratch.

Tristan arbore donc son beau maillot bleu ciel sous un ciel grisâtre lors de l’étape du samedi. Toujours bien placé, il suit le rythme sans trop de problème. Mais tout s’effondre en quelques secondes ! Avant la dernière difficulté du jour, la bosse de Suin, dans une courbe, sur le bitume détrempé, un coureur tombe juste devant lui, Tristan ne peut l’éviter et se retrouve à terre. Il pense repartir mais son vélo est HS, dérailleur arrière en vrac… La course s’arrête brutalement et cruellement pour le leader des 3e caté. Un triste sort car il avait sans doute les cannes pour ramener le maillot. Ce n’est que partie remise cependant, Tristan reviendra revanchard en 2020 !

Tristan s'envole vers le maillot bleu !

Fab le Pirate, le retour du coursier

Fabrice reprenait la compétition aujourd’hui, après six années sans avoir mis un dossard. Pas super préparé pour l’événement, il venait surtout pour retrouver des sensations et s’amuser. Après 300m, dès le 2e virage du prologue, patatra ! Glissade de la roue avant sur une bande blanche ! Pas de casse cependant, il repart vite et termine le chrono.

Le samedi, sous la pluie, le Pirate reste prudent tout en découvrant le niveau de la course 4 et 5. Dans la dernière côte, il sent qu’il a encore de l’essence dans le moteur et visse sérieusement ! Il se retrouve dans un petit groupe pour jouer la gagne… enfin, c’est ce qu’il pensait… Une échappée d’une dizaine de coureurs s’était en fait extirpée du peloton dès les premiers kilomètres. Fabrice prend donc finalement la 14e place de l’étape, à quelques deux minutes du vainqueur du jour, mais les sensations sont plutôt bonnes.

Le dimanche matin, Fab s’amuse, en roulant pour ramener le peloton sur les échappées et en « faisant la course devant ». L’après-midi, il se rappelle à ses belles années de coursiers et se met la gueule en travers en haut de chaque bosse pour recoller dans les descentes… Une fois, deux fois, pas trois… Il termine à quelques secondes du peloton de tête après avoir tout donné et s’être fait plaisir sur cette dernière étape. Il prévoit déjà d’être de la partie en 2020.

Benoît, l’infatigable mercenaire

Le mercenaire de l’équipe, roulant officieusement sous les couleurs de l’UCC ce weekend. Après un prologue assez bien négocié pour un non grimpeur, Benoît se fait avoir comme Fabrice sur l’étape pluvieuse du samedi, lors de laquelle il laisse filer un groupe. Il se rattrape de belle manière le dimanche en jouant devant et placé. Il rate de peu le podium le dimanche matin, en prenant la 4e place au sprint.

Lors de la dernière étape, Benoît montre ses talents d’endurance et se découvre grimpeur en courant une fois de plus à l’avant. Il s’échappe même en fin d’étape, passant le col de Brancion seul en tête. Parti un peu tôt, il sera repris dans les derniers talus très usant qui s’enchaînent avant la ligne d’arrivée. Pourtant, il trouve encore l’énergie d’aller sprinter et faire un nouveau top 5. Une belle perf’ qui le ramène à la 12e place au scratch en 4e et 5e catégorie.

Benoît lors du prologue.

Bernie, exemple d’abnégation

Troisième RSL d’affilée pour Bernie qui pensait courir en 4e catégorie. Manque de pot, il sera placé en 3e caté par l’organisation. Bernie se présente donc à la Route avec un petit moral, sans grande motivation pour le weekend sachant qu’il est « surclassé ». Et pour ne rien arranger, le prologue est particulièrement coriace cette année.

Le lendemain, notre joyeux drille perd son sourire sous la pluie et sera vite décramponné d’un peloton nerveux parti à vive allure. On sent notre Bernie abattu. Mais sous le soleil le dimanche, il reprend plaisir, termine tranquillement l’étape du matin avant de lâcher les chevaux l’après-midi.

Alors que tout le monde à mal aux pattes, Bernie, qui a mangé du lion le midi, se place aux avants-postes du peloton avant le 1er MG, bascule à quelques encablures au sommet et rentre dans la descente. Il remonte alors tout le peloton et vient participer à la chasse aux échappées en prenant des relais appuyés. Pendant une dizaine de bornes, il appuie fort et permet de réduire l’écart sur les quatre fuyards qui n’ont plus que 45’’ d’avance au pied du 2e MG. Le travail est accompli et Bernie peut s’écarter, il aura mérité sa bière !

Bernie concentré

Fabrice, à l’attaque

Après deux podiums consécutifs sur la Route, Fabrice est attendu au tournant sur cette édition 2019 où il vise le maillot jaune. Cependant, la préparation n’a pas été optimale et il faudra déjà retrouver les sensations.

Même si les cuisses tétanisent assez vite lors du prologue, il gère bien son effort et prend le 5e temps scratch, à 11’’ du vainqueur, Aurélien Curtil, qui avait déjà emporté le prologue en 2018. Un chrono plutôt rassurant pour la suite, avec cinq petites secondes de retard sur le vainqueur de la RSL 2018.

Lors de l’étape du samedi, Fabrice tente le coup avant la dernière difficulté et se retrouve seul devant, sur une route glissante. Derrière, le peloton roule bon train pour ne pas laisser filer le coureur UCC. Après une escapade en solo de quelques kilomètres, Fabrice est repris mais le groupe a explosé. Dans la côte avant l’arrivée, c’est la grande bagarre sur des pentes irrégulières. Quelques coureurs se détachent, dont le maillot jaune. Fabrice sent ses limites et bascule dans un second groupe à une poignée de secondes. La jonction s’opère dans la descente. L’arrivée est tortueuse avec un virage serré à 250m de la ligne. Fab se place idéalement en deuxième position, derrière le leader de la course… mais vire comme une chaussette et laisse filer la gagne. Il prend une 3e place frustrante.

Les sensations ne sont pas vraiment revenues et le dimanche s’annonce donc compliqué. Le matin, Fabrice reste au chaud dans le peloton, reste bien placé avant l’arrivée pour éviter les cassures et franchit la ligne en 7e position, dans le temps du vainqueur. Tout est à faire l’après-midi.

Fab à l'attaque

Les jambes tournent déjà mieux dans les premiers kilomètres, mais l’allure n’est pas très rapide. Le peloton est encore groupé à 30 bornes du terme, avec les deux derniers MG et quelques talus à avaler. Fabrice place une première accélération dans le col de Brancion afin de durcir la course. Le peloton s’étire et une dizaine de gars recollent. Après quelques hectomètres dans les roues, Fabrice pose une deuxième mine et cette fois le peloton éclate complètement. Le maillot jaune, à la peine, bascule avec une poignée de seconde de retard mais rentre dans la descente.

Dans le MG suivant, le rythme est encore très élevé et le peloton qui s’était reformé explose de nouveau. Une quinzaine de coureurs se retrouvent à l’avant et dans la bosse de Plottes, Michel Garçonnet (Le Cannet), vainqueur de l’édition 2018, s’extirpe du peloton. Personne ne peut suivre. Le maillot jaune tente de revenir en emmenant le groupe mais semble un peu juste. Jonathan Corgeron (Côte d’Azur) fait le jump et les deux hommes parviennent à finir ensemble avec 13’’ d’avance sur le groupe maillot jaune. Fabrice termine dans ce groupe et prend au final la 5e place du général, à 14’’ du vainqueur, Michel Garçonnet, qui remporte donc sa deuxième RSL consécutive.

A l’année prochaine

Merci à tous pour cette belle édition du RSL, avec son lot de joie, de déception, d’efforts, de pluie et de sueur. Merci à l’organisation, toujours au top et à nos accompagnateurs. A l’année prochaine, avec une grosse équipe UCC ? On l’espère.

Le peloton des 1e, 2e et 3e catégories.

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