Le Raid du Bugey est une cyclosportive proposant deux beaux parcours chronométrés sillonnant les montagnes du Bugey (85km pour 1500 m de D+ pour les « portes du Bugey » et 125km pour 2250 m de D+ pour le « raid du Bugey »). Il est à noter que les bénéfices sont reversés à la recherche médicale via l'association « Déchaine ton Cœur ». Participer, c'est donc se faire plaisir sur le vélo, mais également faire un geste important pour une cause utile. Six valeureux cyclistes de l'UCC (Didier, Nicolas L., Stéphane V., Fabrice B., Florian et Christian) se sont alignés sur la ligne de départ, malgré une météo très… incertaine. En effet, cette édition 2019 a été marquée par une météo particulièrement dantesque ! Après un départ sous un franc soleil à la faveur d'une éclaircie, le ciel nous est tombé sur les roues ! La pluie, le froid (1°C en haut d’une bosse!) et même une averse de grêle éprouvante ont accompagné les courageux sur la grande majorité des parcours.
Une mention spéciale à Stéphane qui a pris son courage à deux mains pour braver les éléments sur le parcours de 125km, les cinq autres Cognerauds s'étant montrés plus prudents en choisissant le petit parcours. Ce dimanche, finir trempé, congelé et dans un état à peu près acceptable était déjà une belle preuve de courage et une performance en soi.
Résultats, seulement 96 classés pour le 125 km et 130 classés pour le 85 km. Sur le grand parcours, Stéphane, La Corneille de Saint Alban, en mode « guerrier insubmersible » termine 60e au scratch et 9e de sa caté. Sur le petit parcours, Nicolas et Christian réalisent une magnifique course. Après un départ difficile, Nicolas se refait la cerise, reprend du temps et des concurrents pour jouer un top 10 à l’arrivée. Il termine finalement à une très belle 12e place au scratch, 8e de sa caté. Christian coupe la ligne moins d’une minute après, et trois petites places derrière, en 15e position au scratch. Il l’emporte haut la main dans sa catégorie, avec sept minutes d’avance sur le 2e. Fabrice, après une longue coupure forcée, prend une honorable 44e place (8e caté). Enfin Florian et Didier terminent l’un derrière l’autre, respectivement 97e et 98e (17e et 10e caté).
Une sacrée aventure, mémorable, qui marquera les esprits et une belle équipe Rouge et Noir, sympathique et pleine de bonne humeur pour le repas d'après course.
Florian nous raconte sa première expérience (humide) du Raid du Bugey.
« Après s'être pris une petite rincé pour s'échauffer, nous voilà enfin sur la ligne de départ. Pas de blabla inutile, le décompte est lancé et PAF ! c'est le départ à 9h pour le 125 km avec quelques rayons de soleil (si j'avais su qu'ils étaient si précieux, j'en aurais profité davantage...).
Le parcours m'étant étranger, j'écoute les précieux conseils de mon pote (qui a déjà fait le Raid il y a deux ans) en partant "piano", et ça ne manque pas on attaque direct la première montée, toujours sous un timide soleil. Nous voilà relayer en queue de peloton, et bientôt le peloton du 82km (parti après nous) nous dépasse, avec quelques camarades montant facilement. Tant bien que mal nous arrivons au sommet de cette première côte/bosse/montée/raidar (!), La descente est rapide et voila qu'il recommence à pleuvoir. Arrive ensuite une grande ligne droite, sagement camouflé derrière mon pote (d'autres profiteront de l'aspiration...) nous avalons les kilomètres sous une pluie battante, nous nous faisons reprendre par un gros peloton du petit parcours, ce qui nous permet de souffler un peu avant d'aborder la deuxième difficulté, toujours sous des trombes d’eau. Et là, c'est l'enfer selon Dante, mais en beaucoup plus froid, on a perdu 10°C en quelques kilomètre ! Arrêt au ravito pour s'éponger un peu et manger un morceau, on repart. Le compteur affiche 1 degré ! En cuissard et gants courts, on se rend bien compte de ce froid glacial. Il faut à tout prix se réchauffer et faire remonter le rythme cardiaque, les quelques montées nous aident en cela. Dans une des montées, voilà Didier qui me double, j'en profite pour lui taper un brun de causette, il prendra sagement ma roue sur des plats montants.
On poursuit tant bien que mal le parcours, mais arrivés à la bifurcation du 122/82 km, nous basculons vers le 82km, trop froid, trop mouillés et un peu ras- le-bol, il faut bien l’avouer.
Le retour sur les plats et les bosses se déroule bien, avec un groupe de 10 coureurs incapable de prendre un relais tant le rythme imposé par mon pote est élevé ! Enfin la dernière difficulté du jour : 5km de montée et 5km de descente avant l'arrivée !
Tout le monde se regarde, place de petites accélérations et hop ça bascule, je mets une grande partie de l’énergie qu'il me reste à dépasser quelques concurrents qui m'avaient doublés à la montée. Dernière petite bosse et petite descente et puis bien content de voir l'arrivée à quelques coups de pédales. Je ne suis pas mécontent d'avoir fini, dans ces terribles conditions. »