Samedi dernier, le peloton professionnel a bataillé sur la classique italienne des Strade Bianche, entrée en quelques années au Panthéon des monuments du cyclisme. Une course vallonnée, intense, sans une minute de répis. Une épreuve rendue incontournable par ses fameux "chemins de terre", strade bianche dans la langue de Dante, poussiéreux par temps sec, collant et boueux sous la pluie.
Après les victoires d'Annemiek van Vleuten chez les femmes et Julian Alaphilippe chez les hommes, les cyclosportifs s'élançaient à leur tour le dimanche matin sur près de 140km dont 31km sur chemins. Et Nicolas était là bas pour représenter l'UC Cognin en Toscane ! Il nous raconte son épopée :
"Le départ se faisait de la Fortezza Medicea à Sienne et l'arrivée sur la Piazza del Campo après 139.2 kms de course dont 31.4 kms de Strade Bianche. Le parcours reprenait celui de la course féminine pro le samedi.
Course usante physiquement par le parcours vallonné mais surtout mentalement par la concentration dans les strade et par certaines routes en mauvais état. C'est surtout la complexité du départ qui use ... Les participants du medio (petit parcours) et du granfondo (grand parcours) partent en effet ensemble, et tous niveaux confondus (cyclosportifs visant un résultat et cyclotouristes!). Résultats : il faut être extrêmement attentif sur les 40 premiers kilomètres, et surtout dans les deux premiers strade (avec de nombreuses chutes et crevaisons) où c'était du n'importe quoi !
Puis, une fois le premier ravito et la séparation des deux parcours faite, un brassage se fait et les niveaux sont respectés. Il y a moins de nervosité et moins de danger. Les 40 derniers kms sont explosifs avec six ou sept passages à plus de 15%, notamment le dernier strade avec un passage à 18% (et la roue arrière qui dérape dans les graviers en danseuse!).
Au final, je termine 427eme au scratch sur 5000 au départ du granfondo malgré un départ SAS 2, 10 min après le SAS 1 (les 2000 premiers dossards, tous parcours confondus étaient dans le SAS 1, les autres dans le SAS 2... D'où la vigilance accrue !). Avec les hors-délais et abandons, seuls 2727 coureurs ont été classés. Il n'y a pas de classement au temps réel.
Les mélanges terre, gravier, poussière, argile font que cette course est totalement atypique. J'ai pris beaucoup de plaisir au fil des kilomètres. La cerise sur le gâteau : le paysage toscan, sublime, et l'arrivée dans les remparts sur la Piazza del Campo par la Via San Caterina (et ses fameux petits pavés et son passage à 18% qu'on voit d'habitude à la télé) qui est de toute beauté.
A (re)faire avec un petit séjour en plus dans cette région magnifique !"