Débarqué de sa Normandie natale, le nouveau Président de l’UC Cognin apporte un vent de fraîcheur et une bonne dose d’optimisme en ces temps tristounets. Portrait d’un « Viking » au parcours atypique.
Le foot, le stade Malherbe et… Richard Virenque
Né dans une famille de footeux en Normandie, Nicolas a passé une partie de son enfance entre son club de foot local et le Stade Malherbe de Caen. Élevé au Camembert et au calva, ce bon mangeur et bon vivant était loin du profil type du cycliste affûté. Rien ne semblait prédisposer le jeune Normand à devenir cycliste et donc encore moins président d’un club de vélo savoyard.
Oui mais voilà, le petit Nicolas (« le Viking » de l’UCC, pas celui de Sempé) se retrouve comme beaucoup de Français devant son poste de télé un après-midi de juillet, les yeux rivés sur les exploits des champions cyclistes du Tour de France. Ce jour là, un certain Richard Virenque s’illustre en remportant une victoire de prestige au Mont Ventoux, la petite graine est plantée. Nous sommes en 2001. Depuis, la plante a poussé, a envahi la vie de Nicolas, au point de faire passer le foot au second plan.
Il s’intéresse d’abord au Tour, tous les étés, puis aux classiques, puis aux plus petites courses ; toujours en tant que téléspectateur. Il reçoit son premier vélo à l’âge de 12 ans, un VTT, mais avec ses 96kg pour 1m60, autant dire qu’enchaîner les cols est loin d’être gagné à cette époque. Cela lui permet par contre d’aller voir tous les ans avec ses copains la semi-classique Paris-Camembert. La passion dévorante du vélo n’allait plus le quitter.
L’ascension fulgurante à la présidence de l’UCC
Nicolas perd du poids et fait de plus en plus de vélo, en loisir, par pur plaisir de pédaler. Il prend sa première licence à 21 ans, alors qu’il est étudiant dans le Nord de la France. Il choisit un club FSGT (déjà) car il ne pense pas avoir le profil « coursier FFC » qui ne colle pas à son goût pour la fête et avec sa vision vélo-plaisir qu’on lui retrouve encore aujourd’hui.
Des qualités humaines mais aussi sportives
Quand il arrive au club, les « anciens » de l’UCC repèrent tout de suite un potentiel indéniable chez Nicolas. Mais entre avoir des capacités et savoir les exploiter, il y a parfois un gouffre que certains ne comblent jamais. Lui a réussi et a progressé d’année en année jusqu’à une saison 2021 menée tambour battant et tambour devant. Vous l’aurez compris, aujourd’hui, enchaîner les cols ne lui fait plus peur, il en est même particulièrement friand.
Le secret de cette progression fulgurante ? Faire un peu moins la fête… sans non plus y renoncer complètement. Ce qui lui a permis entre autre de s’affiner. L’arrivée à l’UCC lui a aussi donné la possibilité de côtoyer des coureurs chevronnés qui lui offrent un environnement plus compétitif. De là, et voyant les résultats s’améliorer, il se prend au jeu et commence à faire davantage d’entraînements spécifiques. Il met à profit la période de confinement en faisant beaucoup de home-trainer, "chiant mais efficace" pour lui. A force de s’aligner sur les cyclosportives, il apprend également à mieux se placer et à moins subir la course. Des efforts qui portent leurs fruits.
Des résultats qui parlent d’eux-mêmes...
Ses meilleurs souvenirs de course ? La Trilogie de la Maurienne 2021, trois jours de courses intenses qu’il termine sur le podium dans sa catégorie (30-34 ans), son premier top 5 en 2020 à la cyclosportive de La Madeleine sur le parcours de 110km (et 4000m D+) ou encore sa 4e place scratch à la Grimpée du col de la Loze, à quelques secondes du podium. Des résultats qui l’encouragent à viser encore plus haut, à grappiller ces quelques secondes qui lui permettraient de monter encore dans les classements ; des secondes qui, à ce niveau on le sait, sont les plus difficiles à aller chercher.
...et des ambitions pour 2022
Mais Nicolas peaufine de plus en plus son entraînement pour gravir les échelons. Les ambitions sont donc élevées pour 2022. Avec tout d’abord un top 100 à l’Étape du Tour, après avoir terminer plus de 4000ème il y a cinq ou six ans (!), un premier podium scratch sur une grimpée et des top 10 voire des podiums au scratch sur les cyclosportives auxquelles il prendra part.
En tant que Président du club, Nicolas espère aussi monter une belle équipe de coureurs (dont il fera partie bien sûr) sur les grimpées chronométrées du calendrier FSGT des Savoie où l’UCC pourrait viser les victoires par équipe.
Grand fan des coureurs de panache comme Thomas Voeckler hier ou Thibaut Pinot aujourd’hui, notre Viking aura à cœur de dynamiter encore les courses cette saison tout en conduisant le club dans la bonne humeur, naturelle chez lui.
L’UCC n'a pas trouvé en Nicolas qu'un équipier de luxe, mais un leader naturel, de quoi vivre de belles saisons.
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