Faites connaissance avec l’un des plus gros moteurs de l’UCC
Vainqueur du Raid du Bugey et du CLM du col de la Loze dans sa catégorie, deuxième au GP d’Argentine, aux grimpées du col de Porte, du Sappey et de l’Epine, Christian réalise une première partie de saison tonitruante. Bravant le froid et les intempéries en mars, se jouant de la canicule en juin, ce roule-toujours ne semble jamais fatigué et apprécie les longues distances, comme les périples sur plusieurs jours, tout autant que les grimpées sèches où il s’est dévoilé l’an dernier.
Christian a rejoint l’UCC il y a trois ans et a vite montré de belles aptitudes de grimpeur. Plutôt discret au début lors des sorties club, il a acquis son surnom de Machine après quelques relais bien appuyés et des grosses moyennes horaires sur des sorties en solo impressionnantes. Malgré ces capacités de rouleur, Christian n'est pas amateur de l'effort contre-la-montre et c'est bien quand la pente s'élève qu'il est le plus à l'aise.
Ce gros moteur, il le doit notamment à la course à pied, puisque avant de se mettre « sérieusement » au vélo, Christian a été coureur de demi-fond, pendant plus de 20 ans. Suite à une blessure, il passe de la course au cyclisme. Une transition réussie !
Pas compétiteur dans l’âme… et pourtant.
Il débarque à l’UC Cognin pour avoir un groupe avec qui rouler. Il se désintéresse alors des compétitions, il ne suit d’ailleurs aucun sport à la télé (même le cyclisme!) et n’a pas « l’esprit dossard » de beaucoup de cyclistes. Ce qu’il aime dans le vélo : « la sensation de liberté totale, l’aspect contemplatif de ce sport : voir défiler les paysages, souvent magnifiques dans la région ». Si vous lui demandez son meilleur souvenir de cycliste, il ne vous parlera pas de victoires ou de podiums, mais de sa traversée de la France, en solo, en 12 jours aller-retour réalisée en 2015. « Une expérience introspective et enrichissante qu’il faudra absolument que je revive. »
Pourtant, quelques années plus tard, il décide de passer le pas et d’épingler un dossard en s’essayant d’abord à des cyclosportives... montagneuses bien sûr.
Il commence à prendre goût à la compétition, tout en choisissant ses courses minutieusement, en fonction du dénivelé et de l’attrait du parcours. Peu de chances de l’apercevoir sur un circuit tout plat d’un kilomètre en zone industrielle... L’an dernier, il participe à la Time puis un mois plus tard il s’aligne sur la Grimpée de l’Epine où il termine 2e de sa catégorie derrière Thierry Bois, une référence. Il prend alors conscience de son potentiel. « Je ne m’étais jamais vu comme un coureur cycliste, car je manque beaucoup de confiance et d’estime de moi, et je n’avais jamais pensé avoir un niveau suffisant pour me défendre en course » avoue-t-il.
Les bouchées doubles en 2019
Motivé comme jamais, il perd un ou deux kilos, se procure un capteur de puissance et commence l’entraînement par intervalles, méthode qu’il a déjà éprouvée en course à pied, mais jamais en vélo. Il termine la saison avec une forme olympique et s’offre une superbe victoire lors de la Grimpée du Semnoz. L’envie de faire une saison 2019 pleine est née ! Il accumule les bornes l’hiver et s’aligne sur une course dès le mois de mars, lors du GP de Chambéry, en FFC. La saison est lancée, avec la réussite que l’on connaît : deux victoires et quatre podiums !
Christian a axé sa deuxième partie de saison sur les cyclosportives (Madeleine, Scott – Cîmes du Lac, Maurienne-Galibier…), mais s’alignera aussi sur l’épreuve par étapes du Tour de Tarentaise (une première pour lui) avec pas mal d’ambitions, avant de terminer une saison bien remplie par la Grimpée du Semnoz et la Grimpée de Beaune. De quoi glaner encore quelques bouquets et marches de podiums.
Et pour 2020 ? Progresser, encore, bien sûr. Le calendrier de course de notre Machine sera sinon à peu près semblable à celui de 2019, avec l’espoir de pouvoir participer à la Route de Saône-et-Loire où se rend chaque année l’UCC. A suivre...