Bruno nous raconte sa première course en circuit, lors du GPO de Vénissieux
J’arrive sur le circuit à 13h20 pour prendre le départ de ma première course en FSGT et même ma première course en peloton tout court. Je me gare, je sors de la voiture, et de suite qui est-ce que je vois débouler derrière la voiture ouvreuse de la course FSGT 3 partie 20mn plus tôt ? Tristan qui nous fait un numéro en solo ! D’emblée, ça motive et ça booste ! À l’inscription je retrouve mes deux coéquipiers de course, Bernie et Didier. J’écoute la parole des habitués du circuit, toujours bonne à entendre. On se prépare puis on part pour l’échauffement toujours en encourageant Tristan, à bloc mais sérieusement menacé par deux contre-attaquant… Petit tour de circuit tranquille histoire de repérer les virages et ce rendre compte du vent qui était annoncé et qui effectivement est bien présent dans toute la deuxième partie du tracé. Je vois Tristan qui se fait reprendre par les deux autres fugueurs, à ce moment dans ma tête c’est clair : si je pars devant, ça sera pas tout seul ! On finit la mise en jambe avec Bernie et Didier. Avec le recul, je me rends compte qu’elle a été bien trop timide pour moi vu l’intensité de l’effort par la suite. A noter pour la prochaine course.
15h00, les FSGT 1-2 viennent de partir, on se présente sur la ligne de départ. Dernières consignes, premières gouttes de pluie aussi…
ET C’EST PARTI ! La bosse du circuit se présente dès les premiers mètres, ça envoie direct ! Pas le temps de réfléchir, je me place tout de suite aux alentours de la 6-7eme place. Certains insistent dans la descente mais tout le monde suit. Après un petit flottement sur un kilomètre, on attaque la partie contre le vent. Deuxième mine ! Un premier qui part, un autre qui suit, j’emboîte le pas. Je me retourne brièvement, plusieurs essaient de prendre le wagon. Tout le retour jusqu’à la ligne d’arrivée et l’attaque à nouveau de la bosse se font à bloc. Comme on dit dans le jargon cycliste j’ai déjà les « grosses cuisses » (faudra vraiment penser à mieux s’échauffer la prochaine fois !). Je me dis que ça part vraiment trop vite, je me retourne dans l’idée d’en laisser passer quelques-uns et me mettre un peu plus à l’abri, et là plus personne dans ma roue. On a fait le trou, on a bien 50m d’avance sur les autres. Et là je me dis : « merde, va falloir y aller tous les trois maintenant… ».
Rythme soutenu tout le long sur les tours qui suivent, vraiment du mal à récupérer de cette entame de course. Si j’arrive à bien tenir sur tout le circuit, je vois que sur la bosse je suis un ton en dessous des deux autres, je fais l’élastique sur quelques tours pour toujours revenir dans la descente. Mais bon je fais quand même ma part de job dans l’échappée, si je fais trois au final, c’est déjà très bien ! Quelques supporters de mes deux collègues d’échappée nous donnent des écarts à chaque tour. On arrive rapidement à la minute d’avance, puis ça stagne un peu pendant à peu près trois tours, un groupe de contre-attaquants étant parti à la chasse. Ils ne feront jamais la jonction et l’avance remonte alors jusqu’à atteindre les deux minutes trente.
C’est à ce moment que je me rends compte (on est quand même à 10 tours sur un total de 18) qu’un de mes collègues d’échappée est en fait un cadet (ouch !) et qu’il finit sa course dans deux tours. Super sympa, il va même nous faire un relai bien appuyé dans son dernier tour. Merci Robin, la classe ! On se retrouve donc à deux pour les six derniers tours. On reste encore deux tours ensemble puis il part naturellement sur la bosse qui commence vraiment à devenir compliqué pour moi. 10 derniers kilomètres à faire en solo, j’ai plus de repère par rapport à ce qui se passe derrière, je donne tout ce qui me reste. Le retour contre le vent devient bien pénible tout seul (je ne sais pas comment tu as fait Tristan pour tenir tous ces tours !). Je me fais remonter par les échappés puis le peloton des catégories 1-2. Je checke quand même tous les dossards pour voir s’il y a pas un 4eme caté qui s’est fondu dans la masse… non c’est bon, personne, ouf ! Sur les deux derniers tours je suis un peu reboosté en voyant le peloton de ma catégorie en point de mire devant moi. Je me retourne quand même régulièrement, toujours rien à l’horizon, ça sent bon… dernier coup de collier et j’en termine, 2ème !
Très satisfait du résultat et plutôt content d’apporter le premier podium de la saison au club. Je voulais avant tout savoir à quoi pouvait ressembler une course FSGT, c’est fait. Bravo également à mes coéquipiers du jour, Bernie et Didier, ainsi qu’à Tristan qui aura valeureusement montré le maillot à l’avant de sa catégorie sur les ¾ de la distance ! Hâte déjà d’enfiler la tunique rouge et noire sur une nouvelle épreuve. Bonne saison à tous !!
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